Paris est une capitale d’affaires et de culture qui accueille chaque année des centaines de salons, foires et expositions, du Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris Nord Villepinte, en passant par le Carrousel du Louvre et l’Espace Champerret. Dans ces lieux, la sécurité n’est pas seulement une obligation réglementaire : c’est la condition de la réussite commerciale, de la fluidité des flux et de l’expérience visiteur. Mettre en place un plan de sûreté adapté, orienté résultats, est donc essentiel.
Cet article fournit un guide complet et pragmatique pour structurer la surveillance d’une foire ou d’une exposition à Paris, de l’analyse de risques au dimensionnement des équipes, en couvrant la conformité ERP, la gestion des foules, la sécurité incendie (SSIAP) et les leviers technologiques. L’objectif : vous aider à concevoir un dispositif crédible, efficace… et prêt pour l’exploitation.
Comprendre les spécificités d’une foire ou exposition à Paris
Paris présente des contraintes et opportunités particulières :
– densité de fréquentation très élevée et pics d’affluence marqués ;
– exigences renforcées liées au plan Vigipirate et aux instructions de la Préfecture de police ;
– diversité des profils visiteurs (grand public, VIP, scolaires, délégations étrangères) ;
– coexistence d’enjeux commerciaux sensibles (lancements produits, prototypes, joaillerie, œuvres d’art) ;
– sites classés ERP de type T (salles d’expositions), avec des règles strictes d’accessibilité, d’évacuation et de sécurité incendie.
Résultat : la sûreté événementielle doit concilier accueil, contrôle d’accès, prévention des risques (intrusion, vol, mouvements de foule), gestion de crise et image de marque. Elle doit être planifiée en amont et pilotée en temps réel.
Les piliers d’un plan de sûreté efficace
1) Analyse de risques et scénarios d’incidents
Dresser la cartographie des menaces probables est l’étape fondatrice. Les scénarios-types à considérer :
– flux et engorgements aux entrées, files d’attente, bousculades ;
– fraude à la billetterie, revente non autorisée, contrefaçons de badges ;
– vols à l’étalage sur stands, pickpockets, intrusions en zones staff ;
– conflits et incivilités (retards, refus de palpation), cas de personnes vulnérables ;
– risque incendie, défaillance d’une installation temporaire, arrêt d’un escalator ;
– alerte attentat, colis suspect, fausse alerte ;
– menaces numériques connexes (QR codes malveillants, faux sites d’inscription).
Évaluez la vraisemblance et l’impact de chaque scénario, puis définissez vos réponses opérationnelles : prévention (contrôles, barriérage), détection (vidéo, rondes), réaction (procédures, évacuation), retour à la normale.
2) Architecture de sécurité et contrôle des périmètres
Un dispositif robuste repose sur des couches successives :
– périmètre extérieur : barriérage, jalonnement, information visiteur, pré-filtrage visuel et orientation des flux ;
– points de filtrage : contrôle d’accès, validation billets/badges, inspection visuelle des sacs, palpation de sécurité avec consentement, détection d’objets prohibés ;
– zones sensibles : réserves, régie, back-office, PC technique et PC sécurité, espaces VIP, coulisses de conférences ;
– boucles de réaction : rondiers, équipe cynophile de dissuasion si pertinent, renforts mobiles, moyens de signalisation (HP, talkies, systèmes d’alerte).
3) Coordination institutionnelle
À Paris, la coordination avec le gestionnaire du site, la commission de sécurité et la Préfecture de police est déterminante. Elle inclut généralement :
– un dossier de sécurité ERP (type T) : plans, SSI, dégagements, capacité d’accueil, scénarios d’évacuation ;
– le dispositif prévisionnel de secours (DPS) assuré par une association agréée (Croix-Rouge, Protection Civile…) en fonction des jauges et risques ;
– la prise en compte du plan Vigipirate et des consignes complémentaires du lieu d’accueil ;
– le calibrage du PC sécurité et de la main courante (numérique de préférence) pour tracer les incidents.
4) Dimensionnement des équipes
Le volume et le profil des agents varient selon la surface, la typologie du public, la valeur des biens exposés et les horaires. Une pratique courante consiste à combiner :
– hôtes d’accueil et contrôle d’accès ;
– agents de sûreté qualifiés (filtrage, dissuasion, rondes) ;
– opérateurs vidéo/PC sécurité ;
– SSIAP 1/2/3 pour la sécurité incendie et la coordination technique ;
– équipe de nuit pour le gardiennage des stands et des matériels.
À titre indicatif, pour une foire grand public de 10 000 visiteurs/jour, on observe souvent 20 à 35 agents en journée (selon le nombre de portes, la configuration et le niveau de contrôle) et 4 à 8 agents la nuit, plus l’effectif SSIAP requis par le site. Ce ne sont pas des normes, mais des ordres de grandeur issus du terrain.
Avant l’ouverture : sécuriser le montage et les accès techniques
La phase de montage est exposée aux vols d’outillage, aux accidents et aux intrusions. Votre plan doit prévoir :
– l’édition et le contrôle de laissez-passer pour les monteurs, chauffeurs-livreurs et prestataires ;
– un point d’accès unique pour les livraisons, avec contrôle des bons de transport ;
– des rondes de prévention incendie pendant l’aménagement des stands (surveiller les allées encombrées, les dépôts de cartons, l’usage d’outils thermiques) ;
– un brief sécurité quotidien aux équipes prestataires (chemins d’évacuation, zones interdites, consignes en hauteur) ;
– des plages de surveillance renforcée aux heures creuses et à la tombée de la nuit, quand les matériels restent sur place.
Objectif : éviter la dérive logistique, sécuriser les stocks temporaires et ouvrir dans de bonnes conditions, sans retard ni incident.
Pendant l’événement : excellence opérationnelle et expérience visiteur
Contrôle d’accès, filtrage et accueil
Le point d’entrée conditionne la perception de l’événement. Les bonnes pratiques :
– jalonner les files avec une signalétique claire, indiquer les objets interdits et les formats de bagages acceptés ;
– prévoir des portiques ou détecteurs manuels selon les consignes du site et le niveau de menace ;
– réaliser l’inspection visuelle des sacs et, si nécessaire, la palpation avec consentement et respect de la personne ;
– déployer des lignes dédiées (visiteurs, exposants, VIP, PMR) pour fluidifier le flux ;
– disposer de médiateurs pour désamorcer les tensions en file d’attente.
PC sécurité et pilotage en temps réel
Le PC sécurité est le cerveau de l’événement. Il centralise :
– le mur d’images de vidéoprotection lorsque le site en est équipé ;
– la main courante numérique pour tracer incidents, interventions et décisions ;
– les communications radios (canaux distincts pour sûreté, SSIAP, régie) ;
– les indicateurs d’affluence (comptage entrées/sorties) pour ajuster l’ouverture/fermeture de portes et la densité dans les halls.
Un briefing à l’ouverture et un débriefing quotidien favorisent l’amélioration continue : points durs, horaires d’affluence, incidents récurrents, ajustement du plan.
Gestion des incidents et relationnel
Classer les incidents par gravité permet de réagir vite et juste :
– incidents mineurs : objets perdus, orientation, petit malaise, incivilité isolée ;
– incidents modérés : vol constaté, conflit persistant, fraude organisée, trouble à l’ordre ;
– incidents majeurs : évacuation partielle, alerte attentat, incendie, mouvement de foule.
Pour chacun, définissez : qui décide, quels moyens mobiliser, quel message diffuser et comment consigner l’action.
Gestion des foules et évacuations
Les mouvements de foule se gèrent en prévention :
– données de comptage en temps réel pour éviter la surdensité dans les allées ;
– chemins de contournement et barriérage modulable ;
– annonces micro claires et multilingues pour réorienter les flux ;
– formation des agents aux techniques de canalisation douce (pas de blocage frontal, ouverture par vagues) ;
– exercices d’évacuation à blanc avec le SSIAP avant l’ouverture au public lorsque cela est possible.
Sécurité incendie : le rôle du SSIAP
Dans un ERP de type T, les missions SSIAP sont fondamentales :
– vérifier la conformité des stands (matériaux, dégagements, hauteur, charge calorifique) ;
– contrôler l’accessibilité des moyens de secours, l’armoire SSI et la signalisation ;
– effectuer des rondes préventives et lever le doute en cas de déclenchement ;
– piloter l’évacuation et coordonner les secours avec le PC sécurité.
Après la fermeture : gardiennage et protection des biens
La fermeture n’interrompt pas les risques, elle les déplace. Quelques leviers efficaces :
– bouclage des issues et pose de scellés sur stands sensibles (horlogerie, électronique, luxe) ;
– rondes cynophiles de dissuasion sur les zones à risque et parkings ;
– contrôle des badgeages staff pour éviter les présences non autorisées de nuit ;
– vidéoprotection et alarmes anti-intrusion sur périmètres restreints, avec levée de doute qualifiée ;
– procédures de remise des clefs et inventaires rapides de fin de journée.
Technologies utiles pour la sûreté événementielle
Sans remplacer l’humain, la technologie augmente la performance :
– contrôle d’accès et badges temporaires avec droits différenciés (visiteur, exposant, fournisseur) ;
– caméras fixes du site, renfort possible par dômes temporaires ou tours mobiles selon autorisation ;
– logiciel VMS pour la supervision en PC et l’export d’images en cas de procédure ;
– comptage d’entrées et de passages pour suivre l’affluence et piloter les files ;
– main courante numérique et application d’ordres de service pour tracer et analyser les incidents ;
– PTI/DATI pour la protection des agents isolés ;
– bodycams en zones sensibles, avec cadre RGPD strict et information du public ;
– LAPI aux parkings si autorisé par le site pour fluidifier l’accès pro.
Conformité : ce qu’il faut maîtriser à Paris
– ERP type T (expositions) : respecter les arrêtés de sécurité applicables, la capacité d’accueil, les dégagements et l’implantation des stands. Le gestionnaire du site vous guide, la commission de sécurité peut visiter.
– Plan Vigipirate : niveau en vigueur à intégrer (filtrage renforcé, restrictions sur les bagages, vigilance sur colis suspects).
– Palpations de sécurité : réalisées par des agents qualifiés, avec consentement, dans le respect de la dignité et, en pratique, par un agent du même sexe que la personne contrôlée. En cas de refus, on peut refuser l’accès.
– RGPD et vidéoprotection : affichage des mentions d’information, durée de conservation maîtrisée, accès restreint aux images.
– Travail et temps de présence : planifier la rotation des équipes selon le droit du travail (repos, travail de nuit, pause repas).
– Coordination secours : dimensionnement du DPS selon la jauge et le profil du public, en lien avec une association agréée.
Budget et ROI : combien prévoir ?
Chaque site parisien dispose de ses contraintes, et chaque événement a sa signature de risques. Quelques repères utiles :
– un salon grand public de 3 jours avec 10 000 visiteurs/jour, 4 portes d’entrée, valeur d’exposition moyenne, mobilise souvent 600 à 1 000 heures d’agents de sûreté sur la période, plus 150 à 300 heures SSIAP selon le site ;
– ajoutez le gardiennage de nuit (120 à 200 heures sur 3 nuits) si des stands restent installés ;
– prévoyez un PC sécurité doté d’une main courante numérique et d’un coordinateur sûreté expérimenté.
Les tarifs horaires à Paris varient selon qualification (sûreté, cynophile, SSIAP), horaires (jour/nuit/jours fériés) et niveau de risque. Pour un dispositif cohérent, l’enveloppe globale peut aller d’une dizaine de milliers d’euros à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour des salons de taille moyenne. La vraie question est celle du coût de l’incident évité : un vol majeur, une évacuation mal gérée ou une fermeture administrative peuvent coûter bien plus.
Calendrier de préparation recommandé
– T-90 jours : cadrage, repérage du site, premiers plans d’implantation, matrice des risques.
– T-60 jours : choix des dispositifs (filtrage, vidéo, badges), premières demandes d’autorisations si nécessaires, chiffrage et commande.
– T-30 jours : recrutement/affectation des équipes, plan de briefing, procédures d’incident et d’évacuation.
– T-15 jours : réunion de coordination générale (organisateur, site, sûreté, SSIAP, DPS), validation du PC sécurité.
– T-7 jours : visites techniques finales, checklists d’ouverture, paramétrage main courante et radios.
– T-1 jour : briefing complet des chefs d’équipe, test radio, test d’alarme silencieux avec SSIAP.
– J : exploitation, brief d’ouverture, débriefs en fin de journée.
– J+1 : bilan à chaud, indicateurs (temps d’attente, incidents, satisfaction exposants), axes d’amélioration.
Checklist express pour ne rien oublier
– objectifs et niveau de sûreté cibles définis ;
– dossiers réglementaires validés (ERP, DPS, consignes Vigipirate) ;
– plans d’implantation avec portes, files, barriérage, SSI, PC ;
– effectifs par poste, par créneau horaire, par porte ;
– procédures incident majeur, évacuation, colis suspect, intrus ;
– PC sécurité prêt : radios, main courante, caméras, plans, consignations ;
– badges et laissez-passer pour staff, exposants, prestataires ;
– coordination avec SSIAP et secours ;
– briefings agents (accueil, posture, langues, orientation) ;
– plan de nuit et scellés pour stands sensibles ;
– reporting quotidien et débrief final.
Trois cas d’usage typiques à Paris
– salon grand public sur 4 halls, 35 000 visiteurs : enjeu principal de fluidité aux entrées le samedi matin. Solution : doublement temporaire des files, pré-filtrage d’objets volumineux, annonces audio multilingues, ajustement dynamique des portes selon le comptage. Résultat : temps d’attente réduit de 35 % par rapport à l’édition précédente.
– exposition premium avec pièces de haute valeur : risques de vol ciblé. Solution : zones vitrines sécurisées, scellés à la fermeture, rondes cynophiles, opérateur vidéo dédié, renfort de nuit. Résultat : aucun incident, assurance satisfaite, baisse du coût de couverture l’année suivante.
– salon B2B avec badges dématérialisés : risque de fraude. Solution : contrôle d’identité aléatoire, anti-passback, liste de révocation en temps réel. Résultat : fraude divisée par 4, meilleure qualité de lead pour les exposants.
Pourquoi confier la surveillance à MS SECURITY
– expertise locale : maîtrise des sites parisiens, de leurs consignes et de leurs circuits d’autorisation ;
– approche par le risque : dispositifs dimensionnés sur la réalité du terrain, pas sur des grilles théoriques ;
– équipes qualifiées : agents de sûreté expérimentés, SSIAP 1/2/3, chefs de poste rompus à la gestion de foules et aux incidents majeurs ;
– technologie utile : main courante numérique, comptage, PC mobile si besoin, intégration VMS ;
– culture du service : posture d’accueil, information, orientation, résolution de problème ;
– reporting clair : indicateurs d’affluence, temps d’attente, incidents, retours exposants, recommandations d’amélioration.
Questions fréquentes
– Peut-on refuser l’entrée à une personne qui refuse le contrôle ? Oui, si le contrôle est indiqué et fait partie des conditions d’accès. En cas de refus de palpation ou d’inspection, l’accès peut être refusé.
– Les agents de sûreté peuvent-ils procéder à des fouilles de sacs ? Ils réalisent des inspections visuelles avec consentement. Les fouilles approfondies relèvent des forces de l’ordre.
– Combien de temps conserver les images vidéo ? En principe, une durée courte, proportionnée, souvent 30 jours maximum selon finalité et autorisations, avec accès restreint et registre.
– Faut-il un DPS pour tous les événements ? Le dispositif de secours est dimensionné selon la jauge et le profil du public. Rapprochez-vous du site et de la Préfecture de police.
– Comment éviter les files d’attente ? Comptage en temps réel, dimensionnement dynamique des files, communication amont, créneaux horaires recommandés, pré-filtrage et agents d’orientation.
Conclusion
Réussir la surveillance d’une foire ou d’une exposition à Paris repose sur une méthode claire : analyser, prévenir, piloter, améliorer. Un plan de sûreté bien pensé protège les personnes et les biens, fluidifie l’expérience et sécurise votre ROI. Entourez-vous d’un partenaire capable d’anticiper, d’exécuter et d’ajuster en temps réel.
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